Comment passer à côté de la sortie du premier album solo de Monsieur Steve Harris, l’incontournable pilier du so british iron maiden? Il est vrai qu’en 40 ans d’activité derrière sa basse, le sieur Harris n’avait jamais fait de détours vers d’autres horizons musicaux ou même de groupes.
C’est donc avec une curiosité et une attente toute légitime que les fans de la vierge de fer ont attendu la sortie de british lion, le premier album solo de Steve Harris.
Certes on pouvait se poser des questions quant à l’orientation musicale de cette première galette. Le père Harris n’a jamais caché son admiration pour les groupes les plus progressifs et bluesy des années 70 comme jethro tull, yes, ou même rush et led zeppelin, avec lesquels Kevin Shirley, responsable du mix de l’album a travaillé dans le passé.
Mais il apparaît que cet album solo sonne finalement plus rock, parfois même un peu pop. On reconnaît ici et là la touche Harris qui rappelle vaguement iron maiden, mais en version plus soft au final. La voix de Richard Taylor est très propre. La production est elle aussi très lisse. Au final on a l’impression d’écouter des morceaux légers de U.F.O ou du vieux kansas, voire journey mais avec le gros son actuel. Finalement c’est pas désagréable, mais il manque une sorte de saveur ou même une personnalité plus prononcée pour que ce disque sorte du lot. Certes il ne faut pas s’attendre à du maiden pur et dur, mais il semble que la légèreté de l’ensemble finisse par lasser ou tout du moins ne pas accrocher l’oreille des adorateurs du Harris à la sauce up the irons…
Il est d’ailleurs intéressant de voir les réactions plutôt mitigées des fans sur le net. Et vous, qu’en pensez vous de ce lion britannique? Est-il encore prêt à mordre et à garder son statut de chef de meute, ou plutôt enclin à la sieste pendant que la jeune garde convoite le trône?