Le Metal bouge de plus en France, et ce grâce à l’initiative de petits festivals qui grandissent à vue d’œil. On est rentrés en contact avec Mike du SYLAK open air. Le Metal en région Rhône-Alpes promet d’être en mouvement pour la prochaine édition du 9 au 11 août prochain!
Comment est né le SYLAK open air? Et d’ailleurs, que signifie le mot « Sylak »? Quelle est votre philosophie?
Le festival est né à l’initiative de Mike et Nicolas, qui souhaitaient monter un festival depuis de nombreuses années. Le choix du lieu s’est naturellement orienté sur Saint-Maurice de Gourdans, village natal de Nicolas.L’association The Rock Runners dont Mike est président a ensuite porté le projet. Le mot Sylak est un acronyme, qui existait déjà plusieurs années avant. Quant à sa signification,c’est un acronyme pour Support Your Local… la suite, chacun se l’approprie
Ce festival est encore très jeune, mais semble avoir déjà un bon suivi de la part du public et des organismes locaux. A-t-il été difficile de trouver le soutien des résidents, de la mairie, du Conseil Général et du Conseil Régional? Au regard de la situation fina! ncière actuelle, on note que la culture a de moins en moins de budgets. N’avez-vous pas eu trop de difficultés à faire votre montage financier et à obtenir des subventions?
C’est vrai que depuis sa création, le festival s’est très vite implanté dans le paysage local. Les habitants des communes alentours étaient très contents de pouvoir disposer d’un évènement « sous la main », sans forcément avoir à se déplacer à plusieurs centaines de kilomètres pour écouter ce type de musique. Le premier soutien institutionnel que nous avons eu vient du Maire de Saint-Maurice de Gourdans. Petit à petit, nous avons rencontré d’autres interlocuteurs à qui nous avons pu exposer notre projet et nos objectifs à travers ce festival. En ce qui concerne les subventions, comme tu le dis la culture passe en second plan dans le budget des institutions , mais également des organismes privés. C’est pour cette raison que lors de la construction du budget prévisionnel, nous ne comptons pas sur les subventions, il! s’agit plutôt d’une forme de soutien complémentaire. Mais il est essentiel de visualiser le budget dans une optique d’auto financement à ce niveau là.
Nous avons quand même eu la chance d’être aidés par le Conseil Général de l’Ain et la CDRA (région Rhône-Alpes) même si les aides ne représente que 2 % du budget global, c’est toujours ça !!.
Vous axez également le SYLAK open air sur du ludique avec la mise en place de structures gonflables, de combats de sumos, de soirées mousse, etc. L’idée vous est-elle venue du côté très fou d’un festival comme le Sziget en Hongrie?
Lorsque la première édition était encore en phase de conception, l’une des idées que l’on voulait faire ressortir était l’aspect convivial et amusant de l’évènement. Proposer à la fois une programmation de qualité sur scène, en élargissant les activités autour du festival. Ce concept a été adopté dès la première Edition. Nous sommes tous de grands enfants et avoir l’occasion de danser dans la mousse ou faire un combat de sumo en plein festival est toujours un plaisir ! L’un de nos objectif était également de casser le stéréotype du metalleux qui peut impressionner lorsque l’on ne connait pas ce public.
Vous vous revendiquez être le seul festival Metal en open air dans le Sud Est de la France. Pensez-vous pouvoir grandir et vous développer dans le sillage laissé par le désormais gigantesque Hellfest? Quelles sont vos relations avec le Hellfest? Y a-t-il d’autres festivals Metal français que vus nous recommanderiez?
Le SYLAK Open Air est encore un petit festival. Bien sûr à long terme, l’objectif est de le pérenniser afin qu’il devienne un rendez-vous chaque année pour nos festivaliers. En ce qui concerne nos relations avec le Hellfest, l’association The Rock Runners est partenaire du festival depuis 2004 et depuis l’année dernière, le bar à bières spéciales du Hellfest est tenu par les bénévoles du Sylak. Nous n’avons aucune prétention à vouloir rivaliser avec le Hellfest, on adore tous ce festival ! Le Hellfest est le festival métal que nous recommandons a tous car c’est un festival géré par des passionnés !!
Parlez-nous de la programmation de cette année. Comment fonctionnez-vous? Comment décidez-vous des styles et des groupes à faire jouer. Quelles sont les plus grosses joies que vous ayez eu en préparant la programmation? Je pense que la confirmation de biohazard a du vous faire chaud au cœur!
Le choix de la programmation se fait à travers plusieurs axes. Nous avons toujours des groupes que l’on rêverait de faire jouer, mais notre budget ne nous le permet pas a ce jour. Cette année, notre affiche est beaucoup plus internationale du fait que les groupes sont encore en tournée et donc encore en Europe. Nous souhaitons avoir une programmation éclectique et de qualité; en adéquation avec les disponibilités des groupes, les propositions des tourneurs et nos contraintes budgétaires. On se concerte également dans l’équipe, ce qui est intéressant car nous avons tous des goûts très différents!
La confirmation de biohazard a en effet été une très bonne nouvelle, accueillie chaleureusement par toute l’équipe du festival!
Vous semblez également servir de tremplins à des groupes nationaux, voire même locaux. Organisez-vous des pré-sélections avec de petits concerts avant le festival, ou bien prenez vous directement contact avec eux?
Nous travaillons avec des salles partenaires, telles que la Tannerie (Bourg en Bresse), le Château Rouge (Annemasse),et la MJC Ô Totem (Rillieux-la-Pape). Nous ne faisons pas de pré-sélections dans le cadre de ces collaborations, ce sont directement les salles qui nous soumettent un de leur groupe résident. Cette année, un petit concours via Facebook a été lancé afin de boucler la programmation locale.
En parallèle, nous recevons beaucoup de demandes en direct de groupes locaux, mais aussi nationaux. Nous en choisissons un ou deux chaque année issu de ce type de demande. Leur nombre étant de plus en plus important, il est très compliqué de faire une sélection.
Le développement durable semble être un point fort du SYLAK open air. Pouvez-vous présenter plus en détail votre politique à ce sujet?
Depuis la création du festival, nous avons adopté une démarche globale de développement durable.L’idée n’est pas de se revendiquer comme un évènement écologique, mais de mettre en place plusieurs actions en faveur du développement durable. Nous élargissons cette démarche chaque année afin d’approfondir de nouveaux angles. Plus concrètement, les actions menées sont par exemple :l’utilisation de gobelets Eco-Cup, installation de toilettes sèches, utilisation d’encre végétale pour nos supports de communication,mise en place de cendriers,…
Cette année nous développons la problématique de la gestion des déchets en collaborant avec Aremacs.
On attend évidemment le mois d’août pour que votre prochaine édition se déroule dans les meilleures conditions possibles. Avez-vous cependant déjà des pistes à nous révéler pour 2014?
Nous vous attendons nombreux également! En ce qui concerne la programmation,nous travaillons déjà sur le 4eme édition du SYLAK OPEN AIR et notament sur la programmation avec des artistes encore plus important que cette année !!! stay tuned