Cette fois, c’est au tour de Seb, régisseur de la tente Valley du Hellfest de nous donner sa vision du festival. Sachant que la tente Valley avec sa programmation orientée Doom, Noise, Stoner est certes une des plus petites tentes du fest (avec une capacité de 4000 personnes tout de même!) mais c’est aussi une des tentes qui donne un caractère bien particulier et différent du Hellfest comparé à d’autres géants européens. Et c’est aussi la tente qui a abrité le mythique concert de danzing accompagné de Doyle des misfits!
Salut, comment t’appelles-tu? Pourquoi et comment le Metal?
Salut, alors, moi c’est Seb, Pourquoi: parce que j’aime! Comment: parce que c’est mon job. Et parce que j’habite à Clisson en plus de ça.
C’est ton job. Ok, Mais est-ce permanent?
Ouais, je suis régisseur.
Et donc c’est aussi ta passion, parce que tu m’as dis que cette tente, la Valley, te représente…
J’adore le Stoner, et le Doom. Ici c’est bien d’être représenté, et d’avoir un côté un peu psyché dans cet univers bien bourrin du Metal. Et je trouve intéressant ce côté du festival, avec cette musique hyper ouverte.
Justement, n’est-ce pas ce qui fait le côté particulier du Hellfest?
Carrément, la chose première ici est que le Hellfest ouvre à tous les styles de musique, dans le cadre du Metal. On ne trouve pas forcément cette approche dans d’autres grands festivals européens du même calibre. C’est rare de voir un chapiteau dédié spécifiquement à cette musique là. Je pense au Stoner, au Doom à la musique spéciale ou psychédélique sur certains points. Si tu veux bouffer du Hardcore tu vas bouffer du Hardcore, si tu veux de la variété, tu vas te taper les Mainstages… Pour ça le festival est super bien pensé. Chacun trouve midi à sa porte. D’ailleurs, même pas que dans le Metal, mais dans tous les styles musicaux confondus, il est rare de voir un festival qui travaille aussi large dans le spectre musical. Et surtout il est rare de voir un festoche aussi pointu dans sa programmation.
Tu es fan de Metal. Et vu que c’est ton boulot d’être régisseur, tu vois aussi passer pas mal d’autres styles musicaux. Comment tu vis le Hellfest?
Ici je suis en vacances. Ouais, je suis en vacances. Tous les groupes ici sont adorables. Il n’y a pas un groupe qui se prend la tête, ils sont tous super open, tous à l’écoute… Du coup, ça donne vraiment envie de bosser avec eux. Je sais pas pourquoi cette musique (Stoner, Doom, etc) est déconsidérée tant que ça en fait.
Souvent c’est le son qui repousse les gens, non?
Je sais, pas quand j’entends ça, j’entends les vieux justement! C’est la base qui est toujours vivante. Plus on avance dans le temps, plus ça devient extrême au niveau du son, mais je trouve que cette musique a carrément sa place. Et je sais pas si les gens s’en foutent tant que ça. Regardes, on a un chapiteau de 4000 personnes quand même sur cette édition 2013! Ça a doublé, l’an dernier, la capacité était de 2000. Je pense que cette musique a donc vraiment sa place ici.
Tu rempiles l’an prochain?
Ah ouais, bien sur!
Et tu m’as dit bien connaître Ben Barbaud (directeur du Hellfest), parce que tu viens de Clisson également…
Ouais, et ça fait quelques années que je bosse dans le milieu de la musique. J’ai fait quelques années sur le Fury Fest (avant le Hellfest), ensuite je suis parti sur d’autres aventures, et puis je suis revenu ici. Comme je te le disais, c’est chez moi ici.
Pour la prochaine édition, tu participeras à la programmation?
Non, il n’y en a qu’un qui s’occupe de la programmation ici. Moi je suis juste salarié, intermittent, et je viens bosser sur le festival une fois dans l’année. Après le patron c’est Ben.
Si j’ai bien compris, le Hellfest c’est une bouffée d’oxygène dans ton année de boulot.
C’est carrément ça. Une bouffé d’oxygène! Merci à toi.