Children of doom. Doom, dur et dingue.

Lorsque black sabbath a commencé à obscurcir le rock à la fin des années 60, c’est parce qu’il venait du caniveau industriel de Birmingham. Pour children of doom, c’est pareil. La sueur, la passion et un état d’esprit libre comme un nuage de fumée viennent des tripes et de la campagne arrageoise. Sans concessions, mais sans jamais se limiter, ce groupe a tout d’un grand et gagnerait à nous contaminer avec sa musique pleine de vie qui aime s’exploser dans tous les sens, et surtout les notres!

 

Salut Tetar! Comment ça roule? Tu fais une cure de hardcore et de vieux rock en ce moment. Quels groupes nous conseillerais-tu pour accompagner cette interview?

Yo ma gnole! Ça roule plutôt bien, à part ce branleur de soleil qui tarde à se pointer!  Bah, un petit Terveet Kädet  ou un thin lizzy histoire de se motiver à rester! Et pour les plus dark d’entre vous, pourquoi pas un Bad Manners!

Le nom de children of doom est évidemment inspiré par l’album de saint vitus. Vous avez eu la chance de jouer avec Wino (chanteur de saint vitus) récemment. Pourquoi ce groupe compte tant pour vous? Votre démarche musicale se rapproche-t-elle de celle de Wino? D’ailleurs, j’aimerais savoir comment vous envsagez votre musique. Votre démarche, votre attitude avec vos mots:

Saint Vitus restera notre influence principal parce qu’à mon sens leur musique est un prolongement de leur vie. C’est vraiment des mecs de la rue, leur zic sonne comme la galère qu’ils connaissent bien.  Juste parce que ce sont des mecs francs, francs dans leur tête, franc sdans leur amour de la zic et dans la façon de la faire. Saint Vitus ça me laisse le même frisson que quand j’écoute un vieux Son house,  ils décapent toute la fioriture pour causer directement à ton bide et à ton cœur. En plus de ça, j’aime leur façon de faire du Doom. Cette science de faire un Riff à 3 note qui fout tes jambes en guimauve. Et quand tu y réfléchis bien c’est du hardcore passé à la THC !

Quant à Wino, sa démarche est simple et nickel, il fait de la zic, explore les voies qui le branchent et point barre. On aspire juste à faire de même. Bien sûr on n’entend pas révolutionner les choses, mais on a beaucoup d’influence, beaucoup de choses qu’on aime et qu’on veut aborder.  Notre démarche et de pas se foutre de bornes tant que ça nous plaît. Le temps et le manque de thunes en font déjà bien assez. On veut faire une zic à notre image, bâtarde,  métissée, rentre dedans  et ouverte à la fois.

Sur votre démo, on trouve déjà la marque de fabrique de children of doom. Un bâtard de rock cradingue et de doom bien lourd. Pourtant sur l’album, vous avez poussé l’enveloppe vers d’autres ambiances. L’utilisation du saxophone sur un morceau, les riffs parfois rapides, des ambiances différentes tout au long de l’enregistrement. Vous êtes à mille lieux d’être un groupe monolithique. Ca réserve quoi pour l’avenir? Te sens-tu parfois enfermé dans les carcans souvent très rigides du Metal?

Putain oui! Et pourtant on n’est pas des intellos coincé dans un trip complètement prog! On pue, on est moche et on n’a pas de dégaine, à la base de vrais Metalleux ! Haha!  Mais putain dans ce milieu, si tu as le malheur de déstabiliser  un poil l’auditeur, si il ne sait pas te foutre  dans sa case précise où il a toute ses références bien rigide qu’il ne faut surtout pas remettre en question, alors là tes grillé, t’es un faux, ou t’a rien compris.

Si on doit rester fidèle à un truc, c’est notre vision de la chose.  Si on veut faire un riff massif qui fait danser ou alors partir dans un truc à la rythmique toute bancale, ou même marier les deux, on le fera. Si on veut causer d’un connard d’enculé qui mène une politique de merde qu’on veut  combattre, on le fera. Si on veut parler d’Histoire, de beau temps ou de poil on le fera. Si on peut faire des dates ou un split avec un groupe de pop qui déboite même chose!  Bref, on affirmera ce qu’on est déjà et on sera là pour ceux qui en voudront.

Vous jouez pas mal en concert, et pourtant il semble que malheureusement le public se fasse de plus en plus rare pour les petits concerts à pas cher dans un bar sympa. Comment vois-tu la situation évoluer, puisque tu es le nez dans le guidon de ce solex bien mal en point? Comment s’était passée les deux tournées sous la bannière « triumvirat of doom » avec vous, the bottle doom lazy band et calliophis?

Ouais, c’est clair que je ne comprends pas ce qui se passe.  Tu trouves toujours des gens pour se plaindre, soit que c’est plus comme avant, soit que c’est trop cher ou je ne sais quelle autre connerie. Mais à notre époque, comme à toutes les époques d’ailleurs tu trouves de bonnes choses. L’industrie du disque se casse la gueule et c’est tant mieux. Aujourd’hui  il y a plein de petits groupes créatifs qui se cassent le cul pour faire leur concert, des assos qui foutent leurs couilles sur la table pour faire vivre tout ça. Ça donne vraiment de purs moments, on voit des choses se créer, des groupes inventifs qui proposent du son nouveau et du merch intéressant. Ces concerts sont l’occase de voir tout ça, de « consommer » intelligemment (pour une fois que tu fils pas ta thune à une bande de gros bâtard) connaitre mieux ces groupes et les aider parce qu’ils le méritent. D’être un acteur de tout ça!

Les Triumvirats sont des moments de pure intensité, d’amitié et d’amour. Je peux crever demain j’ai des souvenirs plein le cœur!  On perd plus de rond qu’on en gagne, c’est pas tous les jours roses mais si vous prenez la peine de filer 2 balles pour venir nous voir, on donnera tout, on s’éclatera bien et on aura des truc à se raconter les fois suivantes!

Tu es aussi illustrateur, et passioné de vieilles bécanes. Ca se reflète dans l’imagerie liée au groupe. Vous avez une mascotte dénommée Necrotramp. Peux-tu nous en dire plus à son sujet? On retrouve un lien fort vers les illustrations des 70′s, mais avec une touche qui t’es quand même très personnelle. As-tu déjà illustré pour d’autres groupes, ou structures en dehors de children of doom?

Necro Tramp et le squelette d’un vieux motard des 60’s disparus dans le désert alors qu’il roulait sous LSD. Il revient  aujourd’hui  pour incarner (enfin y’a plus que des os)  l’esprit rebelle. Sortir les gens des usines, les forcer à voir et à réfléchir à ce qui les entoure.

J’ai surtout dessiné pour mes groupes pour le moment.  Mais récemment  j’ai eu l’occase de faire des affiches de concerts et les propositions de groupes commencent à venir. J’ai aussi commencé à faire de la sérigraphie pour proposer mes dessins sur des formats poster.  J’ai créé ma boite qui porte le nom de Red Cloud et je devrais bientôt être plus visible sur le net. Avis aux amateurs !

 

Pour le moment vous êtes dans l’écurie emanes metal records. Avez-vous eu des offres venant d’autres labels? Vous avez quand même eu pas mal de critiques positives et enthousiastes pour votre premier album, notamment de la part des organisateurs du festival roadburn en Hollande… L’ouverture de porte est elle en train de se faire, ou alors ça reste encore dans le genre combat quotidien pour children of doom?

Pour le moment nous n’avons eu que des propositions pour sortir notre zic sur d’autre support comme les cassettes.  On se bouge le cul au max pour faire des concerts et proposé notre musique. Récemment, Marie,  une bonne copine et venu nous filer un coup de main parce qu’on n’est vraiment pas des flèches pour tout ce qui est com, internet et organisation. On reçoit de plus en plus de demande pour des concerts et les gens semblent satisfaits de nos tronches. Mais c’est clair qu’on est encore dans le combat, d’autant qu’une partis d’entre nous a arrêté le taf pour pouvoir se consacrer à la musique.  On galère mais on a le sourire comme on dit, et ça c’est le pied !

 

Vu que vous roulez pas mal votre bosse, peux-tu nous parler des groupes et associations qui comptent pour toi et qui se bougent le cul pour faire avancer le Metal vers de nouveaux horizons?

Bin d’abord notre label emanes metal et certains de ces groupes.  Vous nos frangins de résistance, de Bottle Doom Lazy Band, Infinite Translation… Metal Attackk dans le nord, Underground propaganda dans l’Est, Sylvain et Marion à L’Ouest et encore bien d’autre… tous ce qui se sortent les doigts du cul et qui me fond halluciner par leur motivation et  leur passion, malgré les coups dur et les galères.

 

Avant de se quitter et d’attendre de se revoir autour d’une bonne bière du Nord avec des tranches de fromage qui coince, lâche toi et dis nous tout ce que tu lis dans la boule de cristal de children of doom.

Houla!!! Elle chauffe la boule!  D’abord je te remercie pour l’interview et j’espère vite revoir ta tronche d’ourse que je vais bien lécher! Sinon, même si les temps sont dur, j’ai confiance, parce qu’il y aura toujours des gens pour y croire et pour faire vivre la musique! Déplacez-vous en masse pour les groupes et les gens honnêtes  qui se battent pour que cette musique reste une musique de la rue, une musique vivante!

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